🅣🅡🅐🅝🅢🅒🅡🅘🅟🅣🅘🅞🅝 ancien empire

 

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Salut tout le monde,

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suite de notre épisode sur l'ancien empire avec trois dynasties sur lesquelles il y a beaucoup à dire.

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Et pour cause, elles sont souvent considérées comme le premier apogée de l'histoire égyptienne.

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Si Manetton et les annales égyptiennes donnent 8 ou 9 rois pour la 4ème dynastie, 6 sont connus avec certitude. Bien qu'il s'agisse d'une nouvelle dynastie dans la chronologie égyptologique, on retrouve une certaine continuité familiale puisque Snefrou, le premier roi de la 4ème dynastie, était certainement le fils de Huni, le dernier souverain de la dynastie précédente. La prétendue rupture dynastique est peut-être due au fait que Méressanre Ière, la mère de Snefrou, n'était pas issue de la famille royale. Snefrou régna environ 30 ans et se fit construire non pas une, ni deux, mais trois pyramides. Deux de ces pyramides se trouvent à Dashur, la troisième étant située à Meidoum. Cette dernière était sans doute à l'origine une pyramide à degrés initiée par Ouni, et que Snefrou aurait complétée et transformée en pyramide à face lisse. Les deux autres pyramides à Dashur sont respectivement nommées par les égyptologues pyramide rouge et pyramide rhomboïdale, ou à double pente. La pyramide rouge tire son nom du calcaire rougeâtre dont elle est constituée, et qui devait être recouvert, à l'époque, par un revêtement blanc aujourd'hui disparu. La pyramide rhomboïdale, pour sa part, tient son nom de sa forme particulière. A la base, l'angle d'inclinaison est de Il passe à à mi-hauteur, ce qui lui confère cette allure originale. Ce changement de pente est peut-être dû à l'élargissement de la base, qui augmente la masse de maçonnerie et fragilise la voûte prévue à l'origine. Il peut également être dû à la nécessité d'accélérer le chantier, bien que cela ne soit qu'une hypothèse. La tradition fait de Snefrou un bon roi, bienveillant et amateur des bonnes choses de la vie. Toutefois, cette perception est largement postérieure à son règne et issue de diverses anecdotes rapportées a posteriori. J'y reviendrai dans l'épisode dédié à ce pharaon. On connaît peu d'événements marquants pour le règne de Snefrou. On sait qu'il fit fabriquer de nombreux bateaux, indispensables à plusieurs activités comme la construction, le transport de matériaux, les campagnes militaires, etc. Snefrou initia en effet diverses expéditions militaires au Sinaï et en Libye notamment, moyen pour le roi d'affirmer son autorité, de ramener des prisonniers, du bétail, des matières premières, et j'en passe. Snefrou fonda également plusieurs dizaines de domaines agricoles, participant ainsi au développement de l'économie égyptienne. Le Sinaï est un des plus grands pays de l'Europe. Éthépérès, épouse principale de Snéphrou et mère de Khéops, survécut à son mari et fut inhumé sous le règne de son fils. Son mobilier funéraire d'une grande richesse fut déplacé par Khéops pour éviter les pillages et caché non loin de la Grande Pyramide de Giza. Découvert en 1925, ce mobilier était constitué d'un sarcophage en albâtre, de meubles couverts d'or, d'ustensiles de toilettes, de bijoux, etc. Khéops succède à son père, et je ne m'étends pas outre mesure sur ce règne puisque je lui ai dédié une vidéo, à savoir la toute première de la chaîne. J'ajoute simplement que je ferai également des épisodes sur les grands monuments d'Egypte, et que la pyramide de Khéops y aura évidemment droit. Je réserve donc tous les détails autour de cette pyramide pour la vidéo, notamment la découverte des papyrus du Ouadih el-Jarf. Un autre fils de Snefrou, Raotep, est connu des égyptologues par le réalisme de sa statue et de celle de son épouse Néphéret. Les yeux incrustés de ces statues leur confèrent un regard très particulier et reflètent la lumière. C'est pourquoi, au moment de leur découverte, un des ouvriers entrait dans la tombe, éclairant par hasard les yeux des statues, eut l'impression d'être observé et se paya la frayeur de sa vie. Outre le comique de cette anecdote, ces statues témoignent de l'habileté des artisans de cette époque. Cette habileté se remarque également dans les Ois de Meidum, fresque découverte dans le mastaba d'un troisième fils de Sneferu, Nefer-Maat. Ces magnifiques oies ont parfois été accusées d'être un faux moderne, mais la plupart des égyptologues s'accordent à les authentifier. Khéops survécut à son premier fils, Khawab,

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et il semble que son second fils,

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Or-Jedef, ne fut pas appelé à régner. Son nom est entouré d'un cartouche dans un graphiteau du Wadi Hammamat, mais on n'a aucune preuve d'un quelconque règne de ce prince. C'est donc Djedefre, ou re-Djedef, qui prend la succession, affirmant sa position en se mariant à la fille aînée de Khéops, sa propre sœur, Éthepérès II. Djedefre est également connu sous son nom hellénisé, Nidoufri. Et on lui compte moins de 10 ans de règne.

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Sa pyramide se situe à Abur-Ruach,

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à environ 10 km de Giza, et de la pyramide de son père. Cette pyramide fut utilisée comme stock de pierre pour la ville du Caire à partir du Moyen-Âge et jusqu'au XIXe siècle. Le visage de Djedefre est connu à travers quelques statues fragmentaires, à l'image de celles en grès rouge conservées au Louvre. Comme avec la statue de Raotep, on constate une réelle habileté des artisans de ce règne.. A la mort du roi, c'est Képhren qui monte sur le trône, 4ème roi de la dynastie. Fils de Kéops et frère de Djedefré, il a laissé beaucoup de monuments et de statues. Cependant, on connaît très peu d'événements pour ce règne. En effet, la pierre de Palerme est très fragmentaire et les annales postérieures sont mutiques. Sa pyramide est la plus grande du plateau de Giza après celle de Kéops, et on lui attribue généralement le grand sphinx situé non loin. Je vous renvoie pour cela à ma vidéo dédiée. On connaît trois temples à Giza pour Képhren, et c'est dans le temple de la Vallée que fut retrouvée la statue assise du roi conservée aujourd'hui au musée du Caire. En tout, ce sont 20 statues royales que l'on a retrouvées dans le temple, mais la plupart sont brisées. C'est sous le règne de Képhren qu'apparaît le titre de fils de Ré. Cela semble indiquer une progressive identification du souverain au dieu solaire après la mort, le roi renaissant alors chaque matin, régénéré après son voyage nocturne. La succession directe de Képhren est incertaine. Y a-t-il eu un roi entre lui et Menkaure ? Les listes d'Abydos ne mentionnent rien, mais le canon royal de Turin, Émanetton, évoque un court règne. De plus, un certain Baéphré apparaît dans une liste du Wadi Hammamat, mais on n'a aucune autre mention de ce roi. En bref, soit le règne fut trop court pour être attesté archéologiquement,

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soit il ne s'agit pas d'un véritable roi,

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mais d'une mention comme celle du fils de Khéops évoqué précédemment. En plus, il n'y a pas de question de savoir si le roi de Turin est un roi de la Menkaure, ou Mykérinos, lui, est bien attesté, mais pas forcément mieux connu. On sait qu'il est fils de Képhren, donc petit-fils de Khéops, et qu'il régna environ 20 ans.

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Sa pyramide est la plus petite des trois du plateau de Giza,

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et on y a découvert le sarcophage en basalte du roi, ainsi que quelques restes momifiés dans un cercueil à son nom. Malheureusement, tout a disparu dans le naufrage du navire qui ramenait ses restes en Angleterre. Ah les anglais… En revanche, de nombreuses statues du roi ont été retrouvées dans ces temples et sont encore visibles aujourd'hui, à l'instar de la triade conservée au Caire. Le dernier roi de la 4ème dynastie est Chebsezkaf. Le papyrus de Turin mentionne deux petits règnes avant celui-ci, mais on n'a aucun témoignage contemporain de ces règnes. Chebsezkaf reste 4 ou 5 ans sur le trône, peut-être la raison pour laquelle il est enterré dans un mastaba et non une pyramide. Le roi de Turin est le roi de la triade. Ce mastaba, appelé aujourd'hui mastaba el faraoun, se situe à Saqqara et non à Giza comme les monuments de ses prédécesseurs. L'épouse de Chebsezkaf, Reintkaus Ière, se fit ériger un complexe funéraire comparable à ceux de rois de la dynastie avec une petite pyramide, un temple et un village destiné au personnel voué à son culte. La reine occupe donc un rôle central dans la transition entre 4ème et 5ème dynasties. Le roi de Saqqara est un des plus grands héritiers de la dynastie.

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L'avènement de la Vème dynastie a donné lieu à la XVIIIème dynastie à la rédaction d'une légende que l'on retrouve sur le papyrus Tuesca. Cette légende raconte qu'un mage, Jedi, aurait prophétisé à Khéops la fin de sa dynastie après le règne de son petit-fils. La nouvelle dynastie serait engendrée par Ré lui-même à travers l'épouse d'un de ses prêtres. En réalité, bien que l'égyptologie, à la suite de Manetton, sépare 4ème et 5ème dynasties, la rupture semble limitée car Uzairkaf, le premier roi de la 5ème dynastie, était l'époux de la fille de Djedefre et probablement le propre fils de Chebsezkaf. En tout, la 5ème dynastie comprend 9 rois, dont les noms et les durées de règne supposés sont quasiment tous conservés dans les annales égyptiennes et chez Manetton. En effet, l'égyptologie n'est pas la seule à avoir été détruite par le roi de Manetton. Uzerkaf aurait régné moins de 10 ans, mais entreprit plusieurs chantiers de construction et de rénovation de temples, notamment ceux dédiés à Re et à Hathor. Uzerkaf se fit bâtir une pyramide à Saqqara, non loin du complexe funéraire de Djoser. A partir de son règne apparaît un nouveau type de bâtiment inclus au complexe funéraire, le temple solaire, dédié au culte de Re. Celui d'Uzerkaf se situe à Abusir. Ce type de temple est propre à la 5ème dynastie et comprend notamment une courbe fermée dans laquelle est érigé un obélisque massif symbolisant la butte primordiale où le soleil se leva pour la première fois lors de la création du monde. Le successeur d'Uzerkaf est Saouré, son propre fils, qui régna une quinzaine d'années et pour lequel on connaît plusieurs événements relatés par la pierre de Palerme.. On sait notamment grâce à cette stèle et au relief de ces temples que Saouré initia diverses campagnes militaires en Libye et au Proche-Orient, en passant par le Sinaï, ainsi que plusieurs visites à but commercial au Levant et au pays de Punt. En somme, le roi fut très actif en Égypte et hors de ses frontières. Il fut enterré dans une pyramide à Abouzir, où se situait également le reste de son complexe funéraire. Je précise tout de suite que les pyramides de la 5ème dynastie sont plus petites que celles de la 4ème, et ne cessent de voir leur dimension diminuer. En revanche, les temples hauts s'agrandissent et prennent de l'importance. Arrive ensuite Néphérir Carré, qui régna à peine 10 ans, raison pour laquelle son complexe funéraire à Aboussir était inachevé à sa mort. La pyramide était bien finie, mais les temples eux ne l'étaient pas. C'est dans son temple funéraire que l'on a découvert un premier lot des papyrus d'Aboussir, ou archives d'Aboussir. Ces papyrus détaillent l'approvisionnement des offrandes destinées au culte du roi par le personnel du temple solaire. Ce personnel était ainsi censé fournir pain, bière, viande et autres denrées destinées à être offertes au roi défunt, alors assimilé à Ré. Le culte de Neferir-Karé est d'ailleurs attesté jusqu'à la fin de l'ancien empire au moins. Il est possible que la pierre de Palerme ait été réalisée sous Neferir-Karé, ou au plus tard durant les premières années de son successeur. Neferir-Karé est en effet le dernier roi mentionné sur la stèle. C'est sous son règne que se fixe la forme définitive de la titulature royale. Le nom de fils de Ré est alors entouré d'un cartouche et placé à la suite du nom de roi de haute et basse Égypte. Par exemple, du fait de l'association des deux noms, le roi est parfois appelé Neferir-Karé à Kayé. Oui, oui, cacaï. Peu d'événements sont recensés pour Neferir Kare, mais une péripétie survenue lors d'une cérémonie est bien connue des égyptologues. Elle concerne le prêtre Raour,

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ré et grand,

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dont la jambe aurait été touchée par le sceptre du roi lors d'une procession. Ce genre de contact était considéré comme gravissime du fait de l'essence sacrée du roi et de ses insignes. Neferir Kare dut donc rassurer son prêtre et lui promettre qu'il ne lui arriverait rien, que ce n'était qu'un accident sans conséquence. Cette anecdote paraît futile, mais nous en apprend plus sur la nature même du roi et sur le respect qu'il imposait à ses sujets et courtisans à travers son essence divine. Le roi suivant, Chebsescaré, aurait régné 7 ou 8 ans, mais on ne lui connaît aucun événement. Son complexe funéraire a entièrement disparu et on ne possède qu'un scarabée et quelques sauts cylindres à son nom. C'est donc un roi très méconnu sur lequel je n'ai rien à dire. Du coup, à la place, je vous propose quelques images d'un canard coureur indien. Parce que c'est rigolo. Voilà voilà. Ce n'est pas beaucoup mieux avec son successeur, Nefer-Effray, qui régna à peine 3 ans, mais dont on a retrouvé le complexe funéraire à Aboussir, complexe qui a livré quelques vestiges matériels. Parmi ces vestiges se trouvait un autre lot des archives d'Abou Zir qui, comme celle de Neferir Kare, donne des détails sur la gestion quotidienne des lieux de culte et du personnel associé. Le roi suivant, Njuzerre, est mieux connu, notamment à travers son complexe funéraire d'Abou Zir et son temple solaire d'Abou Gorab, qui ont livré de la documentation. On lui connaît notamment une fête cède, bien qu'il n'ait pas forcément atteint les 30 ans de règne. Il a toutefois régné plus de 20 ans et a dû célébrer un jubilé vers la fin de son règne. L'iconographie de la chaussée de son temple de la vallée montre des campagnes militaires contre les Libyens et les Asiatiques, ainsi qu'un voyage à Punt.

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D'autres échanges avec l'étranger,

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notamment au Levant, sont attestés, comme à Byblos où de nombreux objets à son nom ont été retrouvés. Son temple solaire est quant à lui connu pour sa Weltkammer, que l'on traduit souvent par chambre des saisons. Dans cette salle sont en effet représentées les trois saisons du calendrier égyptien. Ces figures renvoient à la création de toutes choses par Ré et à l'action du dieu sur le monde en général. Les saisons de l'inondation et de l'émergence sont représentées par des femmes, car leur nom égyptien est féminin, Ahret et Perhet. En revanche, l'été, Shémou en égyptien, est un nom masculin et donc personnifié par un homme. A chaque saison sont associées les activités que l'on y pratique, chasse, pêche, labour, récolte, etc. Après New Zerre, c'est Menka War qui monte sur le trône pour y rester environ 10 ans. C'est un des trois rois de la dynastie, avec Uzherkaf et Ounas, dont le nom de roi de Haute et Basse-Égypte ne comprend pas celui du dieu Rhée. C'est celui d'Orus que l'on retrouve, Menkaouor signifiant à peu près Stables sont les Kaous d'Orus Je ne m'attarde pas sur le concept de Ka en égyptien, on y reviendra en temps et en heure. Aucun monument de Menkaouor n'est conservé, à l'exception d'une stèle. A la prochaine ! Sa pyramide et ses temples ne sont connus qu'à travers la vie des prêtres qui y étaient assignés et qui furent enterrés essentiellement à Giza et à Saqqara. Le culte de Menka-Uor est toutefois attesté jusqu'au nouvel empire, 1000 ans après sa mort. Après lui est couronné Jetkare-Izizi, auquel on accorde au moins 30 ans de règne, peut-être même 40. En tout cas, on lui connaît au moins une fête cède. Le culte de Menka-Uor est toutefois attesté jusqu'au nouvel empire, 1000 ans après sa Son complexe funéraire se trouve à Saqqara et sa pyramide a livré quelques restes du corps même du roi. Jedkare semble avoir été particulièrement actif hors de la vallée du Nil avec plusieurs expéditions au Sinai, en Ubi, dans les carrières du sud en général, au Levant, etc. Un des éléments majeurs de son règne est le fait que les postes importants de l'administration ne sont plus nécessairement occupés par des membres de la famille royale. Par exemple, aucun de ces vizirs, le premier personnage du royaume après le pharaon, naît de sang royal. De plus, l'administration provinciale prend de l'importance, et la Haute-Égypte se voit attribuer un gouverneur qui fait alors le pendant de l'administration centrale située à Memphis, en Basse-Égypte. La prise d'importance de l'élite en dehors de la famille royale s'illustre notamment dans les nécropoles, où de plus en plus de mastabas privés apparaissent. Le royaume de la famille royale est un des plus grands ennuis de la vie de la famille L'art et l'artisanat se développent également et s'étendent à cette nouvelle sphère. Une certaine prospérité marque donc le règne de Jet Carré, il voit se développer différents secteurs économiques du pays, que ce soit l'artisanat, l'agriculture, les domaines cultuels ou encore la fiscalité. Son successeur, Ounass, connut également un règne plutôt long, autour d'une trentaine d'années. Ce roi bénéficia d'une haute réputation pendant plus de 1500 ans, avec des pierres de ces monuments remployées par des pharaons postérieurs pour s'en approprier le prestige. On trouve également des copies de son programme décoratif jusqu'à la basse époque. La pyramide d'Ounass, située à Saqqara non loin de celle de Djoser, est connue pour une particularité qu'elle est la première à porter. Ses parois internes sont intégralement gravées de motifs et d'hiéroglyphes. C'est ce qu'on appelle en égyptologie les textes des pyramides. En effet, les pyramides de Saqqara sont des textes de la même époque. J'y consacrerai une série de vidéos parce que ce recueil de formules magiques est absolument dingue et souvent considéré comme le premier recueil religieux de l'histoire. Pour faire bref, je donnerai la définition des textes des pyramides par Jean Vercoeter. Les textes des pyramides sont destinés pour l'essentiel à assurer la résurrection de Pharaon,

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à le protéger dans l'au-delà,

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et à lui procurer tout ce dont il pourrait avoir besoin, soit dans le ciel auprès de son père, le dieu ré d'Héliopolis, soit dans le royaume d'Osiris, le dieu des morts de l'Occident. Toutes les pyramides avant Ounas sont anépigraphes, c'est-à-dire qu'elles ne portent aucun texte. Toutefois, cela ne signifie pas que ce recueil de formules ait été rédigé sous ce règne, et on estime aujourd'hui que ces textes peuvent remonter à la troisième dynastie, voire même à l'époque archaïque à travers la tradition orale. Ounas serait simplement le premier roi à en couvrir les parois de sa pyramide. Cette pyramide contenait également des ossements identifiés comme ceux du roi, à savoir un bras, des côtes, un tibia et des fragments du crâne. En dehors de sa pyramide, on connaît pour Hunas un temple haut et un complexe funéraire qui malheureusement sont très mal conservés, même si on en possède quelques scènes encore lisibles. Ce programme décoratif comprend la représentation d'une fête cède, des défilés de prisonniers, des massacres d'ennemis, etc. En dessous de la vidéo, vous trouverez des images de la fête, des écrans, des écrans Cela indique-t-il une réelle activité militaire ou est-ce simplement un motif traditionnel destiné à glorifier le roi ? Difficile à dire, à moins que ce soit les deux à la fois. Outre les monuments royaux, la Vème dynastie a vu le développement des nécropoles provinciales et de l'attachement des dignitaires à leur région d'origine ou à leur zone d'activité.

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De plus,

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le programme décoratif des tombes privées évolue. Si les décors des IIIe et IVe dynasties restaient limités à des représentations du défunt, des offrandes et de quelques scènes de la vie quotidienne, ceux de la Vème dynastie se diversifient. Cela est notamment dû à l'agrandissement des tombes, qui permet une iconographie plus variée. La vie quotidienne y occupe alors une place de choix. Toutefois, il s'agit d'un quotidien idéalisé, sans véritable volonté de réalisme. On y retrouve toutes les activités liées aux responsabilités du défunt durant sa vie, ainsi que toutes les activités utiles à son existence dans l'au-delà. Domaines agricoles, artisanat, chasse et pêche, boulangerie et brasserie, élevage, préparation des offrandes et du mobilier funéraire, et j'en passe. On retrouve également les noms et titres du propriétaire de la tombe qui, depuis les premières dynasties, ont vocation à faire perdurer la mémoire du défunt et donc à assurer sa régénération post-mortem. En plus des dimensions des tombes, c'est toute l'architecture et tout l'artisanat qui se développe depuis la 4ème dynastie jusqu'à la 5ème, accompagnant de fait l'accroissement progressif de l'administration. Cela bénéficia évidemment aux souverains de la Vème dynastie et à leurs courtisans. L'Egypte semble donc avoir connu une certaine prospérité à cette époque, comme en témoigne la multiplication des temples et des complexes funéraires qu'il fallait faire fonctionner au quotidien et approvisionner en nourriture, en boisson, en vêtements, en produits rituels comme l'encens, etc. L'économie toute entière se développe, profitant de l'essor de la pratique agricole et inversement. De même, l'urbanisation grandit et les différents domaines et villages voient leur population augmenter. A partir de la seconde moitié de la 5ème dynastie, les rois marient de plus en plus leurs filles à de hauts dignitaires, même en dehors de la famille royale. C'est le cas d'une des filles de Nyoserre par exemple, Ramahat, qui épousa Tachépsès, courtisan qui avait été élevé au palais avec le roi lui-même. En effet, les rois marient de plus en plus leurs filles, même en dehors de la famille Comme le résument Damien Agut et Juan Carlos Moreno Garcia, d'une manière générale, à partir du milieu du troisième millénaire, on assiste à un assouplissement de l'autorité royale, qui permet l'intégration de dignitaires extérieurs à la famille royale et à la multiplication des contacts entre le cœur de l'État et les familles de notables provinciaux. La transition entre 5e et 6e dynasties, et particulièrement entre Ounas et son successeur Teti, montre une certaine ambivalence. D'un côté, certains fonctionnaires conservèrent leur poste dans l'administration, marque d'une relative continuité. Certains historiens font même d'Ounas le premier roi de la 6e dynastie, et non le dernier de la dynastie précédente. Cependant, on observe également des troubles dans la documentation, plusieurs tombes de courtisans étant vandalisées, et certains postes redistribués à plusieurs reprises en peu de temps. Par exemple, on compte une trentaine de vizirs en moins d'un siècle. A partir du début de la 6ème dynastie, la quantité et la qualité des sources épigraphiques augmentent. De plus, celles-ci se répartissent désormais dans tout le pays, et pas seulement autour de la capitale Memphis. Les tombes privées sont d'ailleurs non seulement de plus en plus nombreuses, mais également de plus en plus grandes, certaines étant particulièrement imposantes. Celles de Mereruka possèdent ainsi 29 chambres, toutes décorées. A la prochaine ! Celle de Khagemni en compte également plusieurs dizaines. A la cour, le harem, c'est-à-dire la zone du palais où vivent le roi et sa famille, les appartements royaux en quelque sorte, devient de plus en plus important. C'est là que sont élevés les enfants du roi et des hauts dignitaires que l'on souhaite lier au souverain à travers une éducation commune. Le pharaon se crée ainsi un réseau d'hommes et de femmes de confiance pour occuper les postes clés de l'administration. Le roi de Khagemni est un des plus grands héros de la France. La 6ème dynastie compte 6 rois assurés. Je dis assurés car la seconde moitié de la dynastie est mal documentée et semble avoir été une période plutôt troublée. On y reviendra par la suite. Le premier roi de la dynastie est Teti. Il est possible que Teti n'ait pas été de sang royal et qu'il ait accédé au trône d'Egypte à travers son mariage avec la fille de son prédécesseur, Ipout Ière. Le nom d'horus de Teti est Sérhéteptawi, celui qui pacifie le double pays. On a parfois voulu y voir la marque d'une lutte de pouvoir ou d'une succession compliquée après Ounass, mais cela n'est pas étayé par la documentation contemporaine. Teti régna environ 20 ans et maria plusieurs de ses filles à des notables du premier cercle de son entourage, comme des vizirs par exemple. Certains personnages moins proches eurent également le droit à ce privilège, à l'image de Mehou, issu d'une famille de petits fonctionnaires de Basse-Égypte, et hissé jusqu'au rang de vizir à l'aide d'alliances et d'un mariage prestigieux. En effet, les vizirs de la famille de Mehou sont en effet des vizirs de la famille de La pyramide de Teti, relativement petite et aujourd'hui effondrée, se trouve à Saqqara, de même que son temple funéraire. On connaît pour ce roi plusieurs expéditions dans les carrières de Hatnoub, notamment pour récupérer de l'albâtre dont est fait une grande partie de son mobilier funéraire. Le culte d'Osiris, qui prit de l'importance tout au long de la Vème dynastie et particulièrement sous Ounas, se développe encore sous le règne de Teti. En témoigne le contenu des textes des pyramides, des biographies inscrites dans les tombes privées, etc. D'après Manetton, Teti aurait été assassiné par sa propre garde. On n'en sait pas plus aujourd'hui, mais cette hypothèse n'est pas exclue. Son successeur, Ouzer Carré, régna moins de deux ans, et est parfois considéré comme un usurpateur, voire même l'initiateur de l'assassinat de Teti. Tout cela reste très hypothétique, et Ouzer Carré semble malgré tout avoir été légitimé, car il apparaît dans certaines listes royales comme celle de Teti Ier à Abydos. Il n'a donc pas souffert d'une totale damnatio memoriae. Le roi suivant, Pépi Ier, connut un règne de près de 50 ans. Il s'agit de l'un des plus grands règnes de l'histoire pharaonique. Outre une activité dense hors de l'Egypte, notamment à travers ses campagnes militaires au Proche-Orient, Pépi initia de nombreux chantiers de construction et de rénovation de temples à travers le pays, il réorganisa en profondeur l'administration, etc. etc.. Il aura évidemment droit à un épisode dédié dans notre série sur les pharaons. Le règne de Pépi Ier a livré énormément de documents, royaux et privés. L'un des plus connus est l'autobiographie d'Ouni, gouverneur de Haute-Égypte, dont le texte est aujourd'hui conservé au musée du Caire. Outre la mention de diverses campagnes et expéditions à l'étranger, la biographie d'Ouni évoque le procès, durant le règne de Pépi, d'une des épouses royales. On ne connaît ni le nom de cette épouse, ni le crime qui lui est reproché, mais ce procès est daté de l'an 42 du règne et a sans doute un lien avec une conspiration ourdie contre le roi et dans lequel certains gardes royaux étaient impliqués. On connaît au moins une fête cède pour Pépi Ier, lors de l'an 36 du règne. On a également retrouvé deux grandes statues en bronze figurant le roi et son fils, le futur Mérénéré. D'autres statuettes sont connues, notamment en albâtre et en schiste. Le roi de Pépi Ier est un des plus grands rois de la France. Sous Pépi Ier, l'administration provinciale continue de se développer, notamment en Haute-Égypte et dans les oasis comme à Balat et Darla. Les centres urbains du sud du pays prennent ainsi de plus en plus d'importance, à l'image d'Aswan et de sa nécropole Koubet-El-Aoua, ou encore de la région de Derel-Ghebraoui. De nombreux hauts dignitaires sont ainsi enterrés dans la province où ils exercèrent leurs principales activités, comme Tchéti-Kaïep à Armim. Ce développement des provinces s'accompagne d'une expansion démographique et urbaine. Pépi épousa même les deux filles d'un couple de notables d'Abydos, toutes deux nommées Orsène-Pépi. Elle vit pour Pépi. Leur mère, Nébète, fut même la première femme à devenir vizir. A travers ses unions avec le roi, les petits enfants de ce couple de dignitaires devinrent pharaons à leur tour, les successeurs de Pépi Ier. Au total, on connaît au moins 8 femmes pour Pépi, la plupart issues de hautes familles provinciales. Le complexe funéraire de Pépi Ier se trouve à Saqqara, entouré de pyramides de reines. Le nom de sa pyramide, Mennefer Pépi, durable et la perfection de Pépi, a donné le nom Memphis en grec. La capitale égyptienne a donc été nommée d'après la pyramide de Pépi. Cette pyramide fut pillée et la momie perdue, mais on y a retrouvé des vases canopes contenant encore quelques parties des viscères du pharaon. Le temple haut est quant à lui ruiné, mais quelques fragments de décoration sont préservés, et on y voit des prisonniers, mains liées dans le dos. Le successeur de Pépi Ier n'est autre que son fils Mérénré, auquel on attribue à peine 10 ans de règne. Il lança plusieurs campagnes militaires en Nubie pour affirmer la mainmise égyptienne dans le sud et mater la rébellion de plusieurs tribus nubiennes. Il initia également des expéditions destinées à ramener des produits précieux de Nubie, comme l'explique notamment l'inscription de la tombe d'Inni à Elephantine. La pyramide de Merenre à Saqqara fut bâtie avec beaucoup de pierres issues des carrières du Sud, d'où l'importance de maîtriser ces territoires et d'éviter tout soulèvement nubien qui pourrait ralentir les chantiers. En plus des pierres, le roi pouvait d'ailleurs ramener de Nubie de la main d'œuvre, de l'ébène, de l'ivoire ou encore de l'or. Sa pyramide, pillée au Moyen-Âge et au XIXe siècle notamment, fut la première à être visitée en 1880 pour vérifier si certaines pyramides possédaient des inscriptions sur leurs parois. C'est à partir de cet instant que les égyptologues ont pris connaissance des textes des pyramides. Pépide, le cinquième roi de la dynastie, eut l'un des plus longs règnes de l'histoire égyptienne avec près de 70 ans. Il monte sur le trône très jeune, tandis que sa mère, Orsène Pépide, assure la régence. Il meurt donc à 70 ans passés, durée de vie remarquable pour l'époque. L'un des personnages marquants de ce règne est Hercouf, enterré à Koubet-el-Aoua, dont le texte biographique orne la façade de sa tombe. Il y raconte son activité dans le sud de l'Egypte où il s'était déjà rendu sous Mérenrée ayant servi sous plusieurs rois. Ce texte est particulièrement connu à travers un événement, la découverte d'un nain ou d'un pygmée que le roi Pépideux ordonne de ramener au plus vite au palais pour s'en divertir. Descends immédiatement à la cour et prends ce nain avec toi. Quand il sera dans le bateau, désigne des gardes éprouvés auprès de lui pour être assuré qu'il ne tombe pas à l'eau. Lorsqu'il dormira, choisis des hommes sûrs qui reposeront dans la cabine auprès de lui et assure-toi dix fois par nuit que tout va bien. Ma majesté désire voir ce nain plus que toutes les merveilles du pays de Punt. Cette expédition date de l'an 2 du règne de Pépi. Le pharaon est encore très jeune, sans doute moins de dix ans. Et le ton impatient de la lettre lui confère un caractère presque touchant. La Nubie sous Pépideux voit également se développer le royaume de Kerma, du nom de sa capitale. Ce royaume était sans doute suffisamment puissant et organisé pour inquiéter le pouvoir égyptien et nécessiter l'envoi d'expéditions punitives de plus en plus régulières pour contenir tout soulèvement et toute velléité des princes nubiens. Le royaume de Pépideux est un royaume de la vie et de la vieille vie. Des expéditions diplomatiques sont aussi connues, comme celle du dignitaire Sabni, mais on en ignore souvent les résultats. Autant dire que ça n'a pas dû être un grand succès. La pyramide de Pépideu se trouve à Saqqara, avec le reste du complexe funéraire du roi, entouré de trois pyramides de reines. Toutes ces pyramides sont en partie ruinées, mais comprenez toutes les formules des textes des pyramides, même celles des épouses royales. La longueur du règne de Pépideux a sans doute déstabilisé le système politique égyptien, car de nombreux princes héritiers moururent avant leur père, affûtant les ambitions de prétendants divers plus ou moins éloignés de la famille royale. On connaît d'ailleurs très mal le 6ème et dernier roi de la 6ème dynastie. Nommé Nétikerti Sapta dans le canon royal de Turin, ou Sipta selon les transcriptions, il est assimilé au Necherkare de la liste d'Abydos. En effet, il est aussi un roi de la Chine, qui a été élu par le roi de l'Egypte Certaines listes de rois placent un certain Mérénré II entre Pépi et Sapta, mais on ignore totalement s'il a vraiment régné car on n'en a retrouvé aucune trace en dehors de Manétons et des annales du Nouvel Empire. Si jamais ce roi a vraiment existé, il est probable qu'il soit resté moins d'un an sur le trône d'Egypte, ce qui est insuffisant pour laisser une quelconque trace dans l'histoire et parmi les vestiges archéologiques. Nettikerti Sapta est maintenant confondue avec celle que Manetton appelle Nitocris. Je dis celle car on a longtemps considéré qu'il s'agissait de la première femme pharaon de l'histoire égyptienne. Cependant, il semble que Sapta soit bel et bien un homme. Le règne de ce roi fut court, à peine 3 ans, et ne laissa aucun vestige derrière lui, d'où nos connaissances quasi nulles sur ce pharaon et sur toute la fin de la 6ème dynastie en général. C'est ce que nous avons vu dans le premier épisode de l'histoire égyptienne. Au cours de la VIe dynastie s'accentue le phénomène de décentralisation initié sous la Vème. L'administration provinciale et ses dignitaires prennent encore plus d'importance et se détachent peu à peu de Memphis, la capitale, qui reste toutefois le centre du pouvoir. De plus, les charges administratives de province deviennent héréditaires et créent donc de puissantes familles en dehors de celles du roi lui-même. Ces familles bénéficient également d'un certain éloignement avec la capitale et donc d'une intéressante marge de manœuvre. N'oublions pas cependant que la cour, à Memphis, continue de percevoir ses revenus à travers les taxes et l'impôt. Les provinces ne sont pas indépendantes. C'est aussi le roi qui offre les terres et les biens en général, et aucun dignitaire provincial ne peut donc se détacher complètement de l'administration centrale. Cela impliqua donc une diminution des revenus de la couronne, bien que Memphis continuât à prélever les taxes partout ailleurs dans le pays. Ces taxes furent d'ailleurs étendues à de plus nombreux secteurs économiques pour compenser. Marge désertique, territoire marécageux, impôts sur la chasse et la pêche en plus de l'élevage, etc. Mais même s'ils se trouvèrent exemptés de taxes, les temples continuèrent à être gérés par le pouvoir royal, le pharaon faisant de fréquentes donations aux institutions religieuses afin d'assurer leur fonctionnement et de s'assurer leur fidélité et leur efficacité dans le culte. La diminution des revenus issus des territoires hors de la vallée du Nil, les exemptions de taxes, la prise de distance des provinces, l'expansion démographique des centres urbains autour du fleuve, tout cela a considérablement fragilisé l'économie égyptienne et le fonctionnement de la société en général. De plus, l'administration se complexifiant tout au long de la dynastie, ses effectifs augmentèrent en conséquence et représentaient un coût toujours plus élevé pour la couronne. Si l'on ajoute à cela le nombre plus élevé d'intermédiaires et la corruption engendrée par un tel système, on comprend comment le pouvoir royal a fini par vaciller. C'est alors qu'émergent deux puissances provinciales contestant l'autorité de Memphis, Thèbes et Héracléopolis. Dès la fin du règne de Pépideux, et encore plus sous Sapta, ces deux localités prennent leur distance avec le pouvoir central jusqu'à voir chacune un roi local si autoproclamé. Débute alors ce que l'on appelle en égyptologie la première période intermédiaire. On l'a vu au long de cet épisode,

Speaker 1 | 34:41.215
l'Ancien Empire est l'une des périodes les plus fastes de l'histoire pharaonique. On en admire toujours aujourd'hui les principales réalisations architecturales, bien qu'elles soient âgées de plus de 4 millénaires. On a vu l'église de l'Egypte, on a vu l'Egypte de l'Egypte,

Speaker 0 | 34:50.299
on a vu l'Egypte de l'Egypte,

Speaker 1 | 34:51.696
Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et cette époque faste laisse place à une période plus troublée, dont on parlera la prochaine fois.

Speaker 0 | 35:05.604
Merci d'avoir suivi cet épisode,

Speaker 1 | 35:07.145
j'espère qu'il vous a plu.

Speaker 0 | 35:08.966
On n'oublie pas les bonnes vieilles habitudes, le petit pouce bleu,

Speaker 1 | 35:11.967
le commentaire ou le partage, c'est le meilleur moyen de me soutenir et de soutenir la chaîne. A la prochaine !