Définition ℹ️🅰️ NotebookLM Google
Les Hiéroglyphes Égyptiens : Un Aperçu Détaillé
L’écriture hiéroglyphique égyptienne est un système d'écriture figurative: les caractères qui la composent représentent des objets divers. Les égyptologues distinguent trois catégories de signes dans l'écriture hiéroglyphique:
- les signes-mots (ou idéogrammes), qui représentent un objet,
- les signes phonétiques (ou phonogrammes), qui notent un son, et
- les déterminatifs, signes « muets » qui indiquent le champ lexical du mot.
Apparue à la fin du IVe millénaire avant notre ère, l'écriture hiéroglyphique est utilisée jusqu’à l'époque romaine.
Un même caractère hiéroglyphique peut être interprété de plusieurs manières, selon le contexte: comme phonogramme (lecture phonétique), comme idéogramme, ou comme déterminatif (lecture sémantique).
La Lecture Phonétique des Hiéroglyphes
La lecture phonétique des hiéroglyphes se fait indépendamment de leur sens, selon le principe du rébus. Les phonogrammes peuvent être constitués d'une consonne (signes unilitères), de deux (signes bilitères) ou de trois consonnes (signes trilitères). L'écriture hiéroglyphique est une écriture défective, c'est-à-dire qu'elle ne note pas les voyelles.
La Lecture Sémantique des Hiéroglyphes
Outre une interprétation phonétique, les caractères hiéroglyphiques peuvent être lus pour leur sens: il s'agit alors de logogrammes (plus précisément d'idéogrammes) et de déterminatifs (ou sémagrammes). Un hiéroglyphe utilisé comme logogramme désigne l'objet dont il est l'image, tandis que les déterminatifs sont des caractères muets placés en fin de mot pour en indiquer le champ lexical.
Le Sens de Lecture des Hiéroglyphes
Les hiéroglyphes s'écrivent de droite à gauche, de gauche à droite ou de haut en bas, la direction usuelle étant de droite à gauche. Le lecteur peut déterminer le sens de lecture en observant la direction dans laquelle sont tournés les hiéroglyphes asymétriques.
LOGOGRAMME / DETERMINATIF
Différence entre Logogramme et Déterminatif
Logogrammes:
- Un hiéroglyphe utilisé comme logogramme représente l'objet qu'il symbolise.
- Ils sont souvent des noms communs et sont généralement suivis d'un trait vertical muet pour indiquer leur fonction de logogramme.
- Ils peuvent être accompagnés de compléments phonétiques.
- Dans certains cas, le lien sémantique est indirect, métonymique ou métaphorique.
Déterminatifs:
- Les déterminatifs, aussi appelés sémagrammes, se placent à la fin d'un mot.
- Ce sont des caractères muets qui servent à indiquer le champ lexical du mot.
- Ils sont essentiels pour lever les ambiguïtés causées par la fréquence des homophones, car l'écriture hiéroglyphique ne note que les consonnes.
- Il existe de nombreux déterminatifs : divinités, humains, parties du corps humain, animaux, plantes, etc.
- Certains déterminatifs ont un sens propre et un sens figuré.
En résumé: Alors qu'un logogramme remplace un mot en représentant directement l'objet, un déterminatif se place à la fin d'un mot pour clarifier son sens et son champ lexical.
Les compléments phonétiques
Les compléments phonétiques dans l'écriture hiéroglyphique égyptienne
L'écriture hiéroglyphique égyptienne est souvent redondante, utilisant des compléments phonétiques pour guider la lecture. Ces compléments, ajoutés aux signes bilitères ou trilitères, notent les mêmes sons que le signe principal. Par exemple, le mot nfr, signifiant « beau, bon, parfait », peut être écrit avec le trilitère correspondant, mais il est courant d'ajouter les unilitères pour f et r. Ainsi, on écrit nfr+f+r, mais on lit nfr.
Les compléments phonétiques peuvent être placés avant (rarement), après (généralement) ou encadrant le signe à compléter. Ils aident à la lecture, surtout lorsque le scribe inverse l'ordre des signes pour des raisons calligraphiques. Par exemple :
- mdw+d+w (compléments après) → se lit mdw, "paroles, langue".
- ḫ+p+ḫpr+r+j (compléments encadrant) → se lit ḫpr.j, "Khépri".
Ils sont également essentiels pour différencier les homophones, car les signes n'ont pas toujours une lecture unique. Les compléments, avec le déterminatif, indiquent la lecture correcte. Par exemple, le signe du siège peut se lire st, ws ou ḥtm selon le contexte :
- st : st (écrit st+t avec déterminatif de la maison) "siège, trône, endroit" ; st (écrit st+t avec déterminatif de l'œuf, symbole d'Isis) "Isis".
- ws : wsjr (écrit ws+jr avec l'œil comme complément phonétique, suivi du déterminatif du dieu) "Osiris".
- ḥtm : ḥtm.t (écrit ḥ+ḥtm+m+t avec le déterminatif du chacal) un animal sauvage, peut-être l'ours ; ḥtm (écrit ḥ+ḥtm+t avec le déterminatif de l'oiseau s'envolant) "disparaître".
Enfin, les compléments phonétiques aident à noter les changements de prononciation. On peut ainsi conserver un lien écrit avec l'ancien égyptien. Par exemple, l'adjectif bnrj, devenu bnj, et le verbe swri, devenu swj, sont écrits en moyen égyptien bnrj et swri, bien que prononcés bnj et swj. Le r, bien que non prononcé, maintient un lien avec l'orthographe antique.
Créez votre propre site internet avec Webador