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On nous demande souvent pourquoi un papyrus ou une statue mentionne une personne portant un nom « royal » comme Thoutmosis ou Néfertari, entre autres. La réponse est simple… tout comme aujourd’hui, les noms étaient partagés ! De même que de nombreuses personnes s’appellent aujourd’hui Guillaume ou Élisabeth sans être royales, dans l’Égypte ancienne, une noble pouvait s’appeler Néfertari, ou un homme, Thoutmosis, sans pour autant occuper le trône.

Ce qui distinguait les pharaons n’était pas leur nom de naissance, mais leurs titres royaux. Une fois couronnés, ils prenaient des noms de trône et des épithètes spécifiques, comme « Fils de Rê », inscrits dans des cartouches. Ces titres étaient uniques et indiquaient clairement qu’un texte ou un monument faisait référence au roi, plutôt qu’à une personne portant le même nom courant.

Ce scarabée du Met Museum en est un excellent exemple.

Il a été réalisé pour certifier l’héritage du roi Thoutmosis IV et porte l’inscription « Dieu parfait, Seigneur des Deux Terres » et un cartouche contenant son nom de trône. Thoutmosis Nebkheperure, 1400–1390 av. J.-C.

Vous reconnaîtrez peut-être le nom « Nebkheperure » ​​d'un autre pharaon célèbre, Toutânkhamon. Nebkheperure, qui signifie « Seigneur des Manifestations de Râ », n'était pas propre à un seul souverain : Thoutmosis IV et son arrière-petit-fils Toutânkhamon portaient tous deux ce nom de trône, illustrant comment même les rois pouvaient partager les mêmes titres divins pour s'associer au pouvoir créateur du dieu-soleil.